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quelques vues de la "zone urbaine".
d'ouest en est la zone urbaine dense, c'est une quinzaine de kilomètres sur une très étroite bande littorale. les communes de Punaauia (la banlieue chic, popa, les plages de sable blanc), Faa (l'aéroport, la banlieue la plus pauvre, la ville d'Oscar Témaru -l'indépendantiste allié à Flosse le chiraquien-), Papeete, (le port, 25 000 hb), Pirae (la ville de Flosse), Arue (le grand camp militaire) se succèdent sans différenciation, ce sont les rivières qui marquent les limites. Ensuite, l'urbanisation est discontinue.
Il y a 30 ans, pas un immeuble, que des farés. aujourd'hui, les petits immeubles des années 70 sont assez délabrés, et l'habitat traditionnel en bois, et tôle ondulé persiste largement, particulièrement sur les rives des rivières encaissées. Seul le front de mer de Papeete, assez classique, à peu près propre, fait une bonne vitrine pour les touristes, avec des immeubles clairs, et des magasins chics au pied.
Des poches de pauvreté sont disséminées un peu partout, le long des rues sans trottoirs, avec des gamins presque nus dans la poussière... Il n'y a pas eu d'aménagement urbain, et tout s'est développé anarchiquement, au beau temps du CEP (Centre d'Expérimentation nucléaire du Pacifique) : les millions coulaient à flots pendant les 20 ans des essais nucléaires. Espace public connait pas : pas de trottoirs (chaque immeuble a aménagé ou non l'espace devant), pas de parkings, sinon les trottoirs privatisés des immeubles... 2 rues piétonnes et oui, et RIEN pour les vélos.
"L’espace de la Polynésie française (...) est marqué par un triple contraste. Tout d’abord, on peut remarquer l’importance du poids démographique de Tahiti, la plus grande des îles de la Polynésie française (1 042 km2), par rapport aux autres archipels qui sont relativement vides et forment « le désert polynésien ». En 2002, Tahiti représente à elle seule 70 % de la population totale du pays et l’archipel des îles de la Société 87 %. Un deuxième phénomène remarquable est le contraste entre le littoral de Tahiti, largement anthropisé, et l’intérieur de l’île inoccupé et sporadiquement aménagé. La population est répartie sur la bande littorale. Elle s'ordonne à partir de Papeete, située au nord-ouest de Tahiti, chef lieu de la subdivision administrative des îles du Vent (archipel des îles de la Société). Cette commune constitue la capitale administrative et économique du pays. Elle concentre une part prépondérante des activités et la quasi-totalité des affaires du pays. Plus on s’éloigne de Papeete et plus la densité d’habitat de la bande côtière diminue. Ainsi l’île est organisée à partir de cette ville portuaire. Ce chef-lieu et ses alentours forment une agglomération de 140 000 habitants s’étendant sur 60 km depuis le district de Papenoo (commune de Hitiaa)(à l'Est) jusqu’à la commune de Papara (à l'Ouest). Enfin, c’est au sein même de l’espace urbain que deux logiques s’affrontent : celle de la ville continue qui s’articule autour de la rade de Papeete, et celle de la ville discontinue et ses zones périurbaines qui s’organisent à partir du linéaire du cordon côtier. Là aussi le contraste est fort entre l’urbanisation de la plaine côtière et celle des îlots d’habitat qui colonisent les pentes douces des planèzes."
in Olivier Bon, Cahiers d'Outre-mers 230-2005 link
Je rappelle quelques données concernant la répartition de la population : la Polynésie française c'est 265 000 habitants au dernier recensement (octobre 2007), dont 75% (197 000) aux îles du vent (Tahiti-Moorea), 150 000 dans la zone urbaine. La densité moyenne du "Pays" est de 74 hb au km2, quand même.
rue des remparts
quand on pense qu'on a quitté ça : TOULOUSE !!!
