une semaine de vacance à Tahiti, rester à la maison, ça permet de profiter du lagon, et du bateau ... quand le temps le permet ! les alizés étaient installés depuis 3 semaines et jusqu'ici, trop de houle pour sortir en bateau. Aujourd'hui, accalmie, enfin !

à peine sortis de la passe d'Arue, nous rencontrons les baleines, qui jusque là, se tenaient à l'abri des regards (vraiment, tout est en retard, cette année !) : les baleineaux sont nés, et chaque mère garde son petit à proximité des récifs pour le protéger des grands prédateurs (les requins pélagiques), mais pour notre plus grand bonheur !

Sur le bateau voisin, l'heure c'est l'heure : à 11h = apéritif, on sort les bulles, baleines ou pas

Mais on finit même par se lasser des cétacés. Alors retour dans le lagon, pour une séance de bouée tractée : vitesse et arrosage assurés :

Chacun en a profité, plus qu'à rentrer pour déguster le délicieux tournedos Rossini promis depuis longtemps : le foie gras est bon, le filet de boeuf aussi. Voilà une excellente matinée qui se termine !

Aujourd'hui, virée à Teahupoo, à la presqu'île de Tahiti, pour assister à la compétition du tour professionnel de surf : la "Billabong pro". 1h1/4 de route, et plus on avance, plus le ciel est gris. Arrivéé à Teahupoo, il pleut.

Pas mal d'allées et venues pourtant dans la petite marina. 1000F (8€) la 1/2h, la pluie se calme, j'embarque sur le prochain bateau : un "potimarara", le bateau des pêcheurs à Tahiti. 5 minutes plus tard (et en passant de groooOOsses vagues), nous voilà sur le spot : on n'est pas seuls :. Faut dire, on a prévu du gros pour aujourd'hui : 4m... et demain, ce sera sûrement trop gros pour surfer ( la vague des Teahupoo est réputée, c'est la "vague tueuse", pour être la plus dangereuse du monde, tombant directement sur le récif qui affleure).

Les Tahitiens de la Water patrol veillent sur leur jet-ski. Ils sont aussi chargés d'amener les compétiteurs jusqu'à la vague :

c'est vrai que c'est gros, on n'approche pas trop. c'est ça, le potimarara, le pilote est à l'avant, et peut en même temps piloter et tirer sur la canne pour attraper le poisson.

En une demie-heure, on a le temps de voir juste une session : chaque duo de surfeurs est placé sur le spot pour 35 minutes, et chacun prend le maximum de vagues (2 ou 3 au maximum, aujourd'hui), dont les 2 "meilleures" sont retenues pour la note, le meilleur des deux éliminera l'autre. C'est parti !

Vagues, grains, on se fait rincer. Il y a des montagnes de flotte qui nous soulèvent

Sur l'eau, les affaires continuent, et la vahine se réchauffe à la bière Hinano Difficile de voir les surfeurs à l'oeuvre, encore plus de les prendre en photo. Après 40 minutes à se faire balloter sur des vagues de 4m de haut, on revient à terre, trempés, un peu nauséeux, mais contents.

C'est impressionnant, on n'y comprend rien, heureusement, il y a des commentaires au haut-parleur de la cahute des juges : on donne les   noms des gens (je 'n'en ai retenu aucun), les prises de vagues sont commentées, le temps décompté, et les notes de chaque vague annoncées, ainsi que le vainqueur. ça continue l'après-midi (c'est le 2ème round sur 5 je crois, ils commencent même le 3ème l'après-midi) : les vagues sont plus "propres", il y a 2 fois un "Perfect 10", la note parfaite.

Pour les amateurs (Julien va bien trouver un moment) voilà le lien pour la webcam qui suit ça : billabongpro.com

C'était le 7ème jour sur 12, et ce soir, le décret du Haut commissaire vient de tomber : alerte houle, toute navigation est interdite sur Tahiti jusqu'à nouvel ordre : il n'y aura  pas de compétition demain, pour le 8ème jour. les plus fous surferont quend même, en douce, des vagues de 10m !

J'ai bien fait d'en profiter aujourd'hui !

En route vers le Nord ! Mais avant de lever le camp, un tour à cheval Nous suivons ensuite la route de ce massacreur d'Indiens de Custer : il y a des marques historiques explicatives partout (aucune ne dit "massacreur d'Indiens" bien sûr, c'est un héros national) et quelques reliques aussi Faire un break, ce sera à l'indispensable "meilleur hamburger des Collines", sur la route. Ca ne paye pas de mine, mais que les hamburgers sont bons !

Il pleut, ça tombe bien pour rouler...Nos pas nous mènent à Belle-Fourche (beaucoup de Français dans ce coin) petit bled dont le seul interêt est sa marque de centre géographique des Etats-Unis (il y a un autre village, plus à l'est, qui est le centre des Etats Unis continentaux...) et un petit centre des visiteurs qui regroupe tout un fatras de vieilleries, c'est le vide-grenier permanent.

'Nous passons ensuite à Deadwood : ce fut un camp de pionniers, village de mines d'or aussi, assemblée de bandits... où fut tué d'une balle dans le dos lors d'une partie de poker Wild Bill Hickok, grand manieur de révolvers, aventurier et shériff, ami de Billy the Kid, puis de Calamity Jane (qui finit aussi sa vie ici). Des travaux partout, c'est un étrange village niché dans les collines, tout en brique... assez touristique (c'est aussi une série télé très appréciée, et assez violente, à l'image de cette fin du XIXè siècle)  

Il pleut toujours, poussons encore un peu vers l'ouest : prochaine étape Hulett, peu avant Devils tower

a Hulett, 2 vagues motels, une superette, un snack pizza : nous dînons et prendrons le petit déj sur la table de pique-nique du motel, au bord de la rivière Belle Fourche, en compagnies de daims et de canards.

une journée-étape de plus de 250km, mais qui finit avec un ciel dégagé. Et nous voilà revenus dans le Wyoming

Au total de la journée-étape Loveland (A) -Lusk (C) : 220 miles (350 km), dont 40 de piste-labyrinthe entre Wheatland (pays de l'avoine, quel drôle de nom) et Fort Laramie (B), le reste est droit, sur ces hautes plaines. Nous sommes passés dans le Wyoming, l'état des cow-boys (ici, tout le monde est armé ) et longeons le Nebraska...

le lendemain, nous quittons Lusk pour encore près de 200km, et c'est la plaine, mince, on ne passera pas à Wounded Knee, dernier grand massacre d'indiens (des femmes et des vieillards...), trop à l'est, on file au Nord

cette plaine est traversée par des trains immenses : 3 locomotives pour ce train de 150 wagons (comptés !)

nous entrons dans le Sud Dakota C'est plat, mais à l'approche des Collines noires, c'est plus vallonné, plus arboré, ça devient carrément joli, et il commence à y avoir autre chose que des vaches dans les champs (et sur les routes) beaucoup de bisons dans le secteur mais aussi de pronghorn de mouflons, les bighorn sheep il y a même un troupeau d'ânes ensauvagés mais familiers

évidemment, c'est plein de rapaces

et des glouglou, euh pardon, wild turkeys, les dindes sauvages,

et encore des buffles ici

et là aussi. 9 juillet, c'est la bonne période, chez tous les animaux, il y a des bébés...

Mais l'objectif est de camper ! Nous avons à peu près tout racheté, on devrait être au point, il suffit de trouver une place. Il y a un grand parc d'Etat : Custer state parc... ça devrait aller. mais à l'entrée du parc, on nous dit que non, tout est complet pour 2 nuits, dans tous les campings du parc ! Tant pis, on continue, et nous arrêtons quand même au premier des campings, (Blue Belle campground, quel nom), qui affiche complet. Mais on fait bien de perséverer, le gardien nous dit qu'il a des places sans réservation, seulement pour UNE nuit (pff, ce camping est presque vide !), c'est 20$, et que demain, on pourra reprendre pour UNE nuit ! parfait.

C'est magnifique, immense, dans les pins, plein d'écureuils et d'oiseaux.

ceci est un camping complet ! Et nous avons réussi à monter les tentes. Nous passons là 3 jours dans la nature, ballades à pied, à cheval,

visite du mont Rushmore (on s'attendait au pire, mais finalement, ce n'est pas si défiguré que celà). Un immense parking couvert, une entrée à 11$ valable 1 an des allées de granits bordées de drapeaux, une vaste esplanade, et le Mount Rusmore est là, le pire affront fait aux Indiens, sur une falaise sacrée, le plus patriotique des monuments, 4 présidents symboliques. Mais tout ça est assez bien fait, on apprend comment le granit a été dégrossi à la dynamite, puis taillé au marteau piqueur, pendant 14 ans. Le calme de fin d'après-midi cesse avec la baisse du soleil : c'est l'heure de la photo au soleil couchant, qui attire les foules.

balade au secteur des needles (les aiguilles)

ici aussi, les conifères sont attaqués par la pinebeetle, il faut les détruire pour limiter la propagation

la route est étroite , ....mais si celle-ci passe, la notre devrait peut-être aussi :

les villages sont moches et sans interet, succession de motels, de restaurants, aux belles pancartes (mais le repas est infâme...)

on aura aussi bien joué avec les bibilles magnétiques

et pris aussi le temps de se reposer.

Ce secteur est immense, 3 jours ne suffisent pas, il faudrait encore visiter les Badlands... mais c'est râté, pas le temps. Ces voyages laissent toujours des frustrations. Tant mieux, ça donne envie d'y retourner.

Quelques images de la semaine

quelques un des tasses et pots rapportés de notre dernier voyage aux US, avec le Kokopelli, cet espèce de sorcier échevelé, un symbole fort chez les indiens navajos. Un clin d'oeil à notre prochain voygae, dans une semaine

la tranquillité du lagon de Taaone, mercredi, entre deux ondées

un petit tour au frigo, ça donne des effets de photos toujours particuliers

des détours vers les nombreux temples, les bâtiments de Polynésie les mieux entretenus

où il y a parfois de drôle de cérémonies, avec des camions déguisés en arbre : ici, le cocotier (le bananier était pas mal aussi)

et enfin, des fêtes d'adieux : les colliers de coquillages sont offerts  à ceux qui partent

Et aujourd'hui, les vacances commencent, et j'ai enfin reçu mon "titre de pension", le sésame pour de nouvelles aventures : une semaine avant la retraite ! Toutes mes images sont visibles (et à commenter) sur Flickr (cliquer ici)