ça traîne, ça traîne, ces mises en ligne ! Février déjà... alors que le voyage a eu lieu du 24 décembre au 14 janvier !

Pour tout dire, première déconvenue : l'appareil photo a lâché dès départ : obturateur à changer ! Il est encore à Tokyo, et les photos de ce voyage sont seulement celles du petit compact. Alors, la qualité est décevante…

Nuit de noël dans l'avion et changement de date : on fête le lendemain de Noël (boxing day) à l'hôtel à Christchurch

à Christchurch, il y a encore beaucoup de maisons cassées par le séisme de septembre 2010, surtout les vieilles en briques, particulièrement les églises. D'ailleurs, quelques bonnes secousses nous tiennent éveillés presque toute la nuit, et encore le matin au supermarché, tout tremble !

Mais nous avons pris possession du campervan, et les enfants prennent leurs marques avant que le rangement soit fait. Il est clair, spacieux, fonctionnel, quasi neuf.... nous ne l'appellerons pas "la bouse 2" !

en route pour la péninsule d'Arakoa, où un village est resté français depuis les origines : c'est sauvage déjà, et toujours... la mer ? un lac ? la mer ? on ne sait plus, mais il y a de l'eau de tous les côtés

les fudges sont excellents

et nous rencontrons nos premiers amis canards. Ce sera la mascotte de ce voyage. On en a même ramené un en peluche !

…et ça a du mouiller dans les farés, sur les matelas posés à même le sol, sur les vêtements… ce matin, nos élèves seront détrempés, leurs cahiers inutilisables, leurs sacs gorgés d'eau.Et voilà que le quotidien Les Nouvelles de Tahiti analyse une enquête, pas réjouissante, sur la pauvreté en Polynésie ! Mais qui justifie pleinement notre présence ici : l'instruction est un puissant moyen pour en sortir.

Un ménage sur deux dans la précarité

Publié le mercredi 15 décembre 2010

Selon l'enquête sur les conditions de vie en Polynésie de 2009, 28,2% des ménages sont considérés comme pauvres en termes de conditions de vie. Plus d'un ménage sur quatre vit donc en dessous du seuil de pauvreté. Le modèle économique et social en vigueur en Polynésie française semble avoir atteint ses limites, résume l'enquête, qui vient d’être publiée en intégralité.

20% de pauvres. Selon l'enquête, 19,7% des ménages ont un revenu situé en-deçà du seuil de pauvreté monétaire relatif, établi à 48 692 Fcfp par mois et par personne (=408 €). Un résultat en hausse par rapport à celui de l'enquête sur les budgets des familles (de 2000-2001 : 18% des ménages des îles Sous-le-Vent se trouvaient en situation de pauvreté monétaire relative. Une dégradation s'est opérée, concomitante avec le ralentissement général de l'activité économique.

Une très forte inégalité L’indice de Gini, qui mesure les inégalités sociales (égalité parfaite = 0, inégalité totale =1) , atteint 0,40 contre 0,29 en métropole. Les 20% des ménages les plus riches captant 49,7% des richesses.

Les trois-quarts des aides sociales sont reçus par des ménages non pauvres. Il y a donc une marge importante pour améliorer les transferts sociaux. Il suffirait de transférer 4,3% de l'ensemble des revenus des ménages non pauvres vers les ménages pauvres pour permettre à ces derniers de se maintenir au-dessus du seuil de pauvreté.

Pauvres en conditions de vie : 28,2 % des ménages souffrent d’au moins 3 des 13 privations jugées essentielles dans le contexte des Îles du Vent (habitat et éclairage de fortune, pas d’eau courante ou buvable, pas d’évacuation des eaux usées, de ramassage des ordures, pas de biens d’équipement – voiture, réfrigérateur, congélateur, chauffe-eau, lave-linge, ordinateur, téléphone) et sont considérés comme pauvres en termes de conditions de vie . 70% des personnes vivant seules sont pauvres (mais ils sont seulement 5,6% des ménages), mais les ménages les plus élargis, grâce aux effets d’échelle, bénéficient de conditions de vies plus favorables (avec risque de surpeuplement).

Surtout le manque d'instruction. Chaque niveau d'éducation supplémentaire réduit de moitié le risque de pauvreté monétaire. Le fait d'avoir le bac divise par deux le risque de pauvreté. En ce qui concerne l'évolution des revenus, les inégalités semblent s'être accrues au cours de l'année précédente. Les revenus des pauvres se seraient dégradés, tandis que ceux des riches se seraient améliorés. Un individu sur 20 (5%) est dans une situation de grande fragilité, c'est-à-dire sans ressources propres et sans recours possible à la solidarité en cas de coup dur.

Globalement, le niveau de bien-être global des ménages des îles du Vent est relativement élevé par rapport aux autres îles du Pacifique, mais il a subi une dégradation importante au cours de la dernière décennie et les perspectives d’avenir ne sont guère encourageantes. Compte tenu de l’étendue du halo de pauvreté, de la dégradation des niveaux de vie, de la persistance des inégalités, de l’importance du phénomène d’insécurité urbaine et de la faiblesse des amortisseurs sociaux, on est en droit de s’interroger sur la pérennité du modèle économique et social en vigueur en Polynésie française qui semble avoir atteint ses limites.

D’après  l’enquête sur les conditions de vie en Polynésie française 2009 (ECVPF-2009) disponible sur le site de l’AFD (rapport 103) et Les Nouvelles de Tahiti

Il paraît que c'est redondant, "presqu'île" et "pluvieux". Mais ce week-end, c'est toute l'île qui était sous des pluies… tropicales !  Enfin, Nous avons profité d'un petit tour en bateau dans le lagon, magnifique.

Il y avait des hérons des récifs

Puis balade au "plateau de Taravao", c'est le secteur des vaches, de l'élevage laitier et à viande. Il y a aussi le ranch de Taravao, et un élevage de poulets. Il paraît que c'est la "petite Normandie", on ne connaît pas la Normandie, mais petite alors, et pentue quand même... pour nous plutôt un bout de Lauragais....

c'est l'isthme, vu de la presqu'île (Tahiti iti) : en face Tahiti Nui

Nous avons quand même profité d'une pension, à Teahupoo, avec des farés maghnifiques, tout en métériaux naturels, dans un jardin fleuri et parfaitement entretenu, en versant de montagne

fare kava, à la pension Vanira lodge

l'intérieur comme l'extérieur, que des matériaux naturels

la vue sur le jardin, et plus bas, le lagon (au fond à droite, Tahiti nui)

et des fleurs, des fleurs

Dimanche, fin de week-end et fin d'une semaine de vacances. Reprise du boulot pour la grosse période des conseils de classes, réunions diverses, stages....

Et si on voyageait à nouveau ? toujours dans mon lit en attendant la consolidation de cette vertèbre brisée, je reprends le voyage de juillet 2010... en rêve seulement !

On l'appelle Explorer's way : c'est la route des explorateurs, dont John McDouall Stuart reste un des plus connus. Il fut le premier à avoir traversé l'Australie au départ d'Adelaïde (au Sud), colonie de baraques et tentes, dans les années 1830-1840.

C'est aujourd'hui un itinéraire désertique, de 3000 km de long, avec au milieu Alice Springs, le coeur du "red centre", et 2 ou 3 bourgades.

c'est désert, poussiéreux, rouge, mais parfois vert

et c'est sec : on est dans le "dry", la saison sèche : en période humide, c'est souvent impraticable, 4X4 indispensable, on appelle le nord, la région de Darwin "l'étouffoir"

Saignée rouge, en ligne quasi droite elle traverse l'immensité du désert, avec ses rares "road station", à la fois station d'essence, bar, magasin général et motel, parfois ferme d'élevage aussi. (on s'y arrête systématiquement, refaire le plein tous les 250 ou 300 km, c'est pas un luxe).

Elle est parcourue par les longs road train, camions avec plusieurs remorques de 55m de long, les nombreux campervan, de touristes comme le nôtre, ou de voyageurs à temps plein, souvent des retraités, mais aussi de jeunes étrangers (beaucoup de Français) : moins de 30 ans, en visa voyage et travail de 1 an. Parfois aussi de drôles de voyageurs à vélo, en roulotte....

(il y encore un peu de circulation : c'est la sortie de Darwin)

Elle longe surtout des réserves aborigènes, souvent interdites. Des territoires immenses. Mais les richesses minières sont importantes,et là, les terres restent propriétés privées des compagnies. Pour les aborigènes, la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Incompatible avec la conception occidentale importée..... Ils ont été non seulement détruits, chassés comme des kangourous (seulement 2% de la population aujourd'hui), mais spoliés de la terre de leur monde ancestral, et donc de leur spiritualité.

Parmi nos lectures, Nullarbor, récit de voyage contemporain de David Fauquemberg , et Le chant des pistes de Chatwin, nous ont permis d'en entrevoir à peine plus sur ce monde tellement complexe.

Notre trajet :

Darwin à Alice 1500 km, mais nous en avons fait le double.

13 jours (c'est un peu juste : on rêve d'y retourner) de camper-van

et les parcs nationaux : Uluru-Kata Tjuta, bien sûr, mais aussi Litchfield, Mary River, Kakadu, Watarrka, Nitmiluk... des paysages, de la faune, une diversité....inimaginables...

On ne voit pas très bien, mais le trait rouge fait 1500km, les parcs nationaux sont en vert (au Nord Kakadu, grand comme la Belgique), et les réserves aborigènes en gris (au nord la terre d'Arnhem, interdite sauf permis).

http://www.oiseaux.net/oiseaux/australie.html répertorie en Australie 834 espèces d'oiseaux ! 834 ! des espèces résidentes ou de passage, la très grande majorité endémiques. Certains sont emblématiques : l'ornithorynque bien sûr, (vu dans un zoo, une nage rapide dans de l'eau sombre)

le casoar, (en zoo aussi) des émeux, très nombreux....(mais en parc, dans toutes les road stations du bush).  Et le Kookaburra géant, au nom aussi drôle que son rire ! Mais nous avons aussi découvert une multitude de cacatoès, lorriquets, perruches, en ville comme en plein bush.... des échassiers et canards dans les billabongs, les zones humides du nord, de drôles de pigeons dans le désert, les oiseaux marins aussi, les rapaces partout, et de très nombreux passereaux. Leurs sifflements nous ont ébahis, et même si la robe était parfois discrète , souvent les couleurs aussi étaient éclatantes.

en voici quelques photos, ceux qui se sont laissé approcher, ont accepté de rester nets sur nos objectifs. Que de photos jetées ! On comprend là tout l'interêt d'un téléobjectif, d'un pied, et de beaucoup de patience.....

si tout fonctionne, le nom apparaît au survol de la souris !

en ville, à Brisbanne, familiers

à Sydney aussi :

le même dans le bush :

le fameux "coucoubra", en zoo, mais aussi à Brisbanne en ville

l'Australian zoo, à Brisbanne, est plein d'oiseaux dans d'immenses parcs - volières

les mêmes passereaux qu'à Tahiti :

dans le bush, près de Uluru, jolies perdrix

les canards dans les billabongs du nord :

et les échassiers, toujours dans les  billabongs;

ici, Yellow water, dans le Kakadu national park

là, Mary river, toujours dans le Kakadu national park

le minuscule lotus bird, qui niche sur les feuilles de lotus, aux doigts plus longs que les jambes !

dans la forêt tropicale humide, à Ubirr (Kakadu national park) :

le galah, superbe perroquet au ventre rose, grégaire, criard, au vol rapide, est partout :

le jabiru à l'Australian zoo…

et dans la nature (Kakadu national park) :

nombreux rapaces, lesquels ?

le plus grand des aigles, dans le bush…

se repaît des kangourous pris dans la nuit par les road-trains (ici un red roo, le plus grand des kangourous)

dans le port de Sydney, petit cormoran

mouettes scopuline, dont une immature

et sur le port de pêche à Sydney , un familier :

Je ne suis pas sûre pour toutes les déterminations.... donnez-moi votre avis si vous voyez des erreurs !